La République attaquée dans ses fondements

Communiqué
4 août 2010

Comme Stéphane Hessel, l’un de nos parrains, comme beaucoup de citoyens fidèles
à l’esprit républicain et aux idéaux de la Résistance, notre association
dénonce les annonces
graves du président de la République et les projets de lois envisagés contre les
immigrés, leurs enfants, les gens du voyage, les Roms …

Avec un tel discours discriminatoire, en stigmatisant ainsi les gens du voyage,
les citoyens européens que sont les Roms, en voulant rendre responsables de
l’insécurité les étrangers installés en France, Nicolas SARKOZY s’attaque aux
fondements mêmes de la République.
Si de telles lois scélérates sont votées, osera-t-on encore parler de liberté,
d’égalité et de fraternité ?
Seul le Front National, depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, a proposé
comme mesure systématique, la déchéance de la nationalité, et il faut remonter au régime de Vichy pour trouver une application d’une telle mesure, quand PETAIN a
déchu les juifs "étrangers" de la nationalité française.

Comment peut-on envisager de condamner des parents de jeunes mineurs
récidivistes, donc des personnes qui n’ont commis aucun délit ?

Ces projets de lois sont contraires à la constitution de la 5e République de
1958, en particulier de son article 1 :
« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale.
Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction
d’origine, de race ou de religion.
»

Tout citoyen doit être sanctionné pour le délit ou le crime qu’il a commis et
non pas en raison de ses origines.
Le président de la République ne cherche pas à s’attaquer aux causes de la
délinquance, il agite l’épouvantail de la sécurité à des fins électoralistes en
voulant rendre l’étranger responsable de tous nos malheurs, en tentant de faire
oublier sa politique qui attaque systématiquement le socle des conquêtes
sociales issues de la Résistance et de la Libération.

Le 4 mai 2008, au Plateau des Glières, Stéphane HESSEL , nous rappelait que
l’esprit de résistance vient de notre capacité à nous indigner… et aujourd’hui,
nous avons de quoi nous indigner, alors résistons contre ces dérives
fascisantes.

Nous devons nous mobiliser très fortement contre cette xénophobie d’Etat. C’est
une sérieuse remise en cause de nos valeurs républicaines.

Le 16 mai 2010, toujours au Plateau des Glières, le magistrat Serge PORTELLI ,
vice président de la Cour de Paris, évoquait le glissement de la démocratie vers
un état autoritaire.
« Nous ne sommes plus vraiment en démocratie, disait-il, nous ne sommes pas
encore dans un état autoritaire, nous sommes dans un état limite
».

Avec ces projets de lois annoncés, nous dépasserions cette limite…

Alors, résistons, soyons vigilants, participons activement aux mobilisations qui se préparent pour début septembre.

EXIGEONS LE REJET DE CES LOIS INDIGNES, CONTRAIRES AUX VALEURS REPUBLICAINES ET AUX DROITS DE L’HOMME.

CRHA

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