Du programme du C.N.R. au Projet de société du 21e siècle
En suivant le plan du programme du C.N.R. adopté le 15 mars 1944 :
Le « préambule » est déjà écrit : c’est l’appel des résistants du 8 mars 2004.
1re partie : Plan d’action immédiate
La légitimité
Lorsqu’on parle de l’actualité de la résistance on déclare habituellement que le contexte n’est pas le même qu’en 1940-44 (la débâcle, l’occupation, le régime de Vichy) et que, par conséquent la résistance ne prend pas la même forme.Par contre une erreur courante est de dénier la légitimité des résistances d’aujourd’hui ou d’en déclarer la « valeur » incomparable voire infime par rapport au « sacrifice » de nos aînés.On en arrive même à penser que la partie « plan d’action immédiate » du programme de 44 est totalement hors de propos aujourd’hui.Justement, ce chapitre sera nécessaire pour éviter les amalgames avec le passé, aussi bien que pour asseoir la légitimité des actions de résistance actuelles ;il sera le prolongement indispensable à l’appel de 2004 ; Il s’articulera sur deux axes :
- D’abord analyser, dans la situation politique économique et sociale d’aujourd’hui, ce qui motive la résistance d’aujourd’hui ; pour cela reprendre notamment les éléments contenus dans l’intervention de Serge Portelli le 16 mai 2010 à Glières :« Aujourd’hui, le constat que nous faisons tant et tous, c’est que nous ne sommes plus dans une démocratie. Nous ne sommes pas non plus encore dans un état autoritaire. Nous sommes ce que j’appellerai un état limite ».
- Ensuite et comme en 1944 il s’agira d’exprimer notre « angoisse devant la destruction physique de la Nation » ; nous y ajouterons la destruction morale...Face à ce constat, à « l’indignation » qu’il déclenche, nous devons affirmer la légitimité des résistances à l’oppression sous toutes leurs formes (« il n’y a pas de petite résistance »), voire les citer...Et nous devons ancrer cette résistance d’aujourd’hui dans le droit fil de la définition républicaine inscrite dans l’article 2 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 (annexée à la Constitution actuelle) : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression. »
Nous nous appuierons aussi sur la définition que donnait Condorcet en 1793 : « Il y a oppression lorsqu’une loi viole les droits naturels, civils et politiques qu’elle doit garantir. Il y a oppression lorsque la loi est violée par les fonctionnaires publics dans son application à des faits individuels. Il y a oppression lorsque des actes arbitraires violent les droits des citoyens contre l’expression de la loi. » (Cité par Edwy Plenel – Mediapart – 22 septembre 2010 –article « Halte-là ! Faire échec à un pouvoir dangereux »)
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